Donnez votre cœur ( ou votre vie ) à Dieu.
La question du salut n'est pas ce que nous donnons à Dieu, mais ce qu'il nous donne, nous – la vie éternelle ( Jean 4:10 ). Cette invitation reflète mieux la question de la sanctification. C'est une bonne exhortation au chrétien sur la manière de vivre pour Dieu et de le servir. Mais elle sèmera la confusion dans l'esprit du non-croyant.
Faites de Jésus le Seigneur de votre vie.
Mettez Jésus sur le trône de votre vie.
Remettez ( ou engagez ) votre vie à Jésus en tant que Seigneur.
Si ces invitations recommandent quelque chose de louable pour le chrétien, elles ne s'adressent pas au non-chrétien. Elles supposent qu'un non-croyant comprend suffisamment la volonté de Dieu pour prendre la décision de donner au Christ le contrôle de tous les domaines de sa vie. Deuxièmement, ils n'abordent pas la question du salut, qui consiste à croire en Jésus-Christ comme sauveur du péché et donneur de la vie éternelle. Croire, ce n'est pas abandonner, céder ou confier sa vie au Christ ; c'est être convaincu que la promesse du Christ de donner la vie éternelle est effectif pour celui qui met sa confiance en lui.
Ces invitations sont en deçà de ce qui est requis pour le salut éternel. Elles n'offrent pas non plus l'assurance du salut en raison de l'impossibilité de savoir si Jésus-Christ est effectivement le maître de toute la vie d'une personne. La Bible enseigne que notre soumission obéissante à Dieu est une réponse à la grâce salvatrice de Dieu, et non une exigence pour la recevoir ( Rom 12:1; Tite 2:11-12 ).
Demandez à Jésus d'entrer dans votre cœur.
Ouvrez la porte de votre cœur.
Invitez le Christ dans votre cœur ( ou votre vie ).
Ces trois invitations reflètent une mauvaise compréhension d'Apocalypse 3:20 « Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. » Quelques observations sur ce verset : 1) Jésus ne dit pas qu'il frappe à la porte du cœur. Plus exactement, Jésus frappe à la porte de l'église laodicéenne à laquelle cette lettre est adressée. 2) Parce qu'il s'agit d'une église, le problème n'est pas le salut éternel, mais le rétablissement de la communion entre le Christ et l'église, ou des individus dans l'église. Manger ensemble est une image biblique courante de la communion ( Actes 2:42,46 ).
Bien que ces invitations reconnaissent le cœur comme l'essence de notre être, la question de la foi en Jésus-Christ pour la vie éternelle n’est pas vraiment communiquée. La question du salut n'est pas que nous invitions Jésus-Christ à faire quoi que ce soit. C'est plutôt lui qui nous invite à croire en lui.
Enfin, l'image d'une porte vers le cœur ou le concept spatial de Jésus habitant dans l'organe du cœur pourrait facilement troubler les jeunes enfants qui ont tendance à penser en termes concrets.
Repentez-vous de vos péchés.
Bien que l'on puisse affirmer que lorsqu'une personne croit en Christ, elle se repent ( change d'avis ) sur un certain nombre de choses ( par exemple, sa condition de pécheur, qui est Jésus, ce qu’offre Jésus, que l'offre est vraie pour elle ), la repentance dans le sens de se détourner de tous les péchés n'est pas une condition pour le salut éternel. Non seulement cela confond la racine ( changement d'esprit, d’attitude ) et le fruit ( changement de conduite ), mais cela fait de la conduite d'une personne une condition du salut. Nous ne sommes pas sauvés par ce que nous faisons ou ne faisons plus, mais par notre foi. Quelqu’un pourrait se détourner de ses péchés et ne pas être sauvé parce qu'il n'a pas cru en Christ.
Cela peut être très déroutant pour un non-croyant. Combien de péchés doivent être confessés ? Qu'en est-il des péchés qui ne peuvent être rappelés ? Certains pourraient même penser qu'ils devraient aller voir un prêtre.
Le mot confesser signifie être d'accord. On peut convenir avec Dieu que l'on a péché, mais cela ne suffit pas à le sauver. Le pécheur doit être d'accord avec Dieu pour reconnaître qu'il a pris en charge la sanction de son péché par la mort et la résurrection de son Fils, Jésus-Christ, et que par conséquent, il lui donnera la vie éternelle. C'est exactement cela, que signifie « croire en Jésus-Christ comme son Sauveur ».
Recevez ( acceptez ) Jésus-Christ comme votre Sauveur.
Il existe un certain soutien biblique pour ce langage ( Jean 1:12; Col 2:6 ), mais recevoir le Christ dans ces passages décrit le résultat de la foi en Lui, comme le montrent les contextes. L'expression « accepter le Christ » n'est pas utilisée dans la Bible pour désigner le fait de croire au Christ.
Cela peut donner l'impression qu'une certaine prière est nécessaire au salut. Mais la prière n'est pas la condition pour recevoir la vie éternelle. Si quelqu'un est prêt à faire une prière qui exprime sa foi en Christ comme Sauveur, il est logique qu'il ait déjà cru en sa promesse de vie éternelle. Une prière exprimant cette foi ou remerciant Dieu pour son don serait appropriée, mais la distinction entre cela et ce que signifie croire doit être clairement établie. Aucune prière ni aucune autre pratique ou rituel ne peut sauver.
L'invitation à « s'avancer » dans une église ou une réunion chrétienne peut laisser au moins deux fausses impressions. Premièrement, on pourrait penser que c'est l'action physique de s'avancer qui sauve. Deuxièmement, on pourrait penser que c'est la confession publique de sa foi au Christ qui sauve. Ni l'une ni l'autre n'est la condition biblique du salut. Si quelqu'un est prêt à s'avancer dans une église ou à confesser publiquement Christ comme son Sauveur, il est évident qu'il a déjà cru en Lui.
Où cela nous mène-t-il ? Nous nous retrouvons avec le langage même de la Bible. La Bible nous invite à croire en l'œuvre achevée du Christ pour la vie éternelle. Après avoir expliqué qui est le Christ et ce qu'il a fait pour nous, nous pourrions demander à un non-croyant : « Croyez-vous cela ? ». Nous devrons peut-être expliquer que croire signifie être convaincu ou persuadé que ce que Dieu promet est vrai, et que « cette promesse est vraie pour vous ». Mais il ne s'agit que de croire. Il n'y a rien de plus simple et de plus clair lorsque nous lançons une invitation à l'Évangile.
